Cela s’est passé un 25 février

Le 25 février 1922. Il est 6h05 du matin lorsque Henri-Désirée Landru, incarcéré à la prison de Versailles, est guillotiné.

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Profitant de la guerre, Landru se fait passer pour un riche rentier veuf, esseulé et disposant d’une certaine fortune. Il passe des annonces matrimoniales et rencontre pas moins de 283 femmes. Il en sélectionne 11, veuves et riches, suffisamment isolées de leur entourage, à qui il fait signer des procurations sur leur compte bancaire.

Simulant une prospérité qui n’est que de façade, il leur fait miroiter le mariage et les invite à séjourner brièvement dans une villa isolée qu’il loue, d’abord à Chantilly, puis à Vernouillet et enfin à Gambais. Le choix de cette dernière commune fut motivé par le fait que les enfants de l’une de ses victimes, Mme  Guillin, inquiets de la disparition de leur mère et connaissant l’adresse de Vernouillet, ne tardèrent pas à s’y rendre. Puis il tue ces femmes et les incinère dans la chaudière de la maison qu’il loue à Gambais, en lisière de la forêt de Rambouillet. Landru utilise près de 90 pseudonymes, dont « Monsieur Tartempion » !

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Cuisinière de Landru, désinée par lui-même

Le maire de la ville ayant été informé de la disparition de plusieurs personnes dans sa municipalité, une plainte contre X est déposée en 1919, et les soupçons se portent sur Henri-Désiré Landru, un escroc déjà fiché, demeurant à Paris. On découvre bien des restes humains calcinés dans la villa de Gambais, mais rien de très probant. Cependant, les enquêteurs poussent leurs investigations et mettent à jour des reçus de billets de train : des allers-retours pour lui et des allers simples pour les fiancées.

Sa défense qui consistait à dire : « Montrez-moi les cadavres ! » ne tient plus. Il est condamné à mort et guillotiné à Versailles le 25 février 1922.